En juillet dernier, 12 acteurs de l’éducation et de l’edtech pitchaient leur projet à Station F, lors du Klassroom Edtech Day, pour remporter la 3e édition du concours des Trophées de l’Éducation. Les Trophées ? C’est le concours qui met à l’honneur et récompense les solutions éducatives de notre territoire. Quatre startups se sont démarquées et ont su emporter l’adhésion du public ce jour-là.

Partez aujourd’hui à la rencontre du lauréat de la première catégorie, « De bonnes bases », qui s’adressait aux solutions éducatives et innovantes à destination des enfants en maternelle et en école élémentaire : Bookinou !

Vincent Gunther, cofondateur de Bookinou, vous présente son projet !

Qu’est-ce que Bookinou ?

On a créé Bookinou pour donner goût et accès à la lecture aux enfants en cycle 1 et en cycle 2 ! Et pour ça, on a créé un petit appareil qui se présente comme ça et qui lit les livres aux enfants n’importe quel livre que l’enseignant ou le parent peut choisir dans notre bibliothèque de livres audios . L’enseignant peut aussi enregistrer lui-même l’histoire de n’importe quel livre pour que l’enfant puisse le réécouter sur l’appareil.

Qu’est-ce qui fait que Bookinou est unique ?

Je pense qu’on est assez innovant parce qu’on propose une approche numérique. Cet appareil, il y a de l’électronique dedans, il y a une application mobile qui permet de gérer les contenus, mais qui est destiné uniquement aux enseignants et aux parents.

Ce qui est unique, c’est qu’il y a vraiment l’usage du livre qui est préservé, le livre dans son format papier. C’est important pour les enfants, surtout pour les jeunes enfants. L’enfant badge le livre et l’histoire démarre. Ça c’est vraiment unique.

L’appareil est utilisé aujourd’hui quotidiennement dans les classes pour donner de l’autonomie aux enfants et leur donner du temps de lecture supplémentaire.

D’où vous est venue l’idée ?

C’est mon associé Guillaume qui est à l’origine vraiment de ce projet Bookinou. Sa femme est orthophoniste. Elle travaille beaucoup au contact des enfants, l’apprentissage et le développement du langage, les premiers pas dans la lecture… Elle travaille beaucoup avec le livre. Notre problématique, c’était : “Comment est-ce qu’on amène les enfants au livre ? Comment est-ce qu’on leur met un livre entre les mains ?”

Un succès à partager ?

Récemment, on a connu un succès sur une opération de prêt de matériel, ce qui est assez innovant quand même dans le monde du hardware et du matériel. On a prêté les appareils aux enseignants pour qu’ils puissent l’utiliser, le tester avant d’acheter. On espère donc qu’ils vont confirmer l’achat ! Ça sera dans dans quelques mois mais l’opération a connu un grand succès.

On a une autre opération qui arrive qui s’appelle Passeur de Voix. Elle vise à ce que les enseignants mobilisent soit les grands enfants de cycle 3, soit les parents d’élèves, pour qu’ils enregistrent les livres des classes de maternelle, CP, CE1.

On est vraiment sur un projet très fédérateur de transmission, de lecture à voix haute, pour sonoriser la bibliothèque des classes des tout-petits.

Bookinou, remise du prix des Trophées de l'Education

Que représentent les Trophées pour vous ?

Les Trophées, pour nous, c’est très important parce que c’est de la notoriété, c’est de la visibilité. Et on a besoin de ça ! On sait que l’environnement du 1er degré scolaire est compliqué d’un point de vue purement business économique donc on a besoin de faire connaître Bookinou auprès des enseignants, des écoles, des collectivités pour qu’ils sachent que ça existe, ce que ça propose, ce que ça apporte aux enfants et aux enseignants. C’est grâce à ce type d’événement, comme les Trophées, qu’on peut se faire connaître.

Quels sont vos défis du moment ?

Je pense que c’est un défi permanent !

Aujourd’hui on est à peu près dans 1 école sur 10 en France qui est équipée avec un appareil Bookinou. On veut poursuivre, on veut idéalement que chaque école ait un Bookinou dans la classe, évidemment.

Le défi, c’est aussi l’usage : qu’on ait un usage au quotidien dans toutes les classes et qu’on puisse diversifier ses usages.

Le mot de la fin ?

Le mot de la fin, c’est le temps de livre ! On parle souvent de temps d’écran pour les enfants. Nous on milite pour le temps de livre. Ça sera le mot de la fin !